La Kinésiologie Décryptée : Rencontre avec Chloé Marion, Exploratrice de la Mémoire du Corps
Merci à Chloé Marion pour cette interview inspirante sur la kinésiologie ! Découvrez comment cette approche holistique, alliant physique, émotionnel, mental et énergétique, libère les blocages et aide chacun à retrouver équilibre et bien-être. Un voyage fascinant au cœur de la mémoire du corps et de ses incroyables capacités d’auto-guérison.
Comment décririez vous la kinésiologie à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler ?
La kinésiologie est une thérapie complémentaire à l’approche Holistique: physique, émotionnelle, mentale et énergétique. L’outil principal de la kinésiologie est le test musculaire: le tonus (non la force) varie selon les stress ou incohérences auxquels la personne est soumise. La personne vient en séance avec un sujet qui ne devrait pas créer de stress (comme le sommeil par exemple), à l’aide du test musculaire
nous cherchons ensemble les éléments entrant en stress (une émotion bloquée, une croyance, un comportement hérité par exemple) et empêchant l’accès pour les équilibrer.
Quels types de blocages ou de stress la kinésiologie permet-elle de détecter et de libérer ?
Le champs d’action de la kinésiologie est très large: chez les enfants elle peut aider à l’apprentissage grâce au Brain Gym , à la gestion émotionnelle, aux problématiques de séparation, à l’amélioration du sommeil ou de la propreté entre
autres. Concernant les adultes: elle permet de se libérer de l’anxiété, de la dépression, de sortir de burn-out; d’aider à la gestion des émotions, au sommeil ainsi qu’apaiser les douleurs chroniques par exemple.
Qu’est-ce qui distingue la kinésiologie des autres approches thérapeutiques ? Pouvez-vous expliquer en quoi le test musculaire est un outil central dans votre pratique ?
La kinésiologie se distingue par son approche globale: une même problématique (comme celle du sommeil par exemple) peut avoir une multitude d’origines:
- Un méridien en déséquilibre.
- Une émotion bloquée (telle l’insouciance non autorisée)
- Une croyance inadaptée (« dormir c’est perdre du temps”)
- Un schéma de fonctionnement hérité qui entre en contradiction avec le besoin…
Le test musculaire nous permet d’avoir accès à la cause, quelle que soit son origine: le muscle présente un stress qu’il soit physique, émotionnel, mental ou énergétique et sur n’importe quel niveau de conscience.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir kinésiologue ?
J’ai connu la kinésiologie à l’âge de 10 ans grâce à mon orthodontiste: sur ses conseils ma mère m’a emmenée chez une kinésiologue pour 5 séances en parallèles de séances d’ostéopathie: non seulement le traitement orthodontiste a très bien fonctionné, mais ma vie et mon état intérieur n’étaient plus les mêmes après. J’ai continué ma vie et fait des études de langue puis de management du tourisme pour me rendre compte que j’étais beaucoup trop sensible et que je me posais beaucoup trop de questions sur le monde et l’humain pour être épanouie dans ce domaine.
Cette formation en kinésiologie m’est apparue naturellement, pourtant je traversais une période tumultueuse (fin de burn out et troubles anxieux généralisés). J’ai cherché comment m’y former et à partir de ce moment, tout a été comme évident.
Comment votre formation à l’école Équilibre Formation a-t-elle influencé votre pratique actuelle ?
Je n’ai pas choisi Équilibre Formation au hasard, encore aujourd’hui, je la considère comme proposant la meilleure formation de kinésiologie de suisse Romande.
Reconnue par l’organisation OrTra TC, et par le label ASCA, le déroulé de la formation suit un cadre réglementé, nécessaire à l’acquisition de bases solides. C’est cette exigence discrète, enrobée de douceur et d’une profonde bienveillance qui m’influence encore aujourd’hui
En tant que mentor pour les étudiants de kinésiologie, quels conseils donnez-vous à ceux qui débutent ?
- Le “non savoir”, cela permet d’être entièrement à l’écoute: on ne sait jamais mieux que la personne elle-même.
- Maîtriser la technique et les protocoles parfaitement.
- Développer son sens de l’éthique: reconnaître nos limites et savoir demander de l’aide ou des conseils lorsque certains sujets nous alertent ou nous posent question.
- Exercer avec le cœur, avec une profonde bienveillance, une fois que les points précédents sont respectés !
À qui recommanderiez-vous une séance de kinésiologie ? Y a-t-il des profils pour lesquels cette méthode est particulièrement efficace ?
Tous les corps possèdent une mémoire et toutes les personnes sont réceptives au test musculaire:
Pour les enfants et les adolescents: la kinésiologie est efficace, d’après mon expérience, sur les problématiques de séparation (crèche, école ou même sommeil), de gestion émotionnelle (frustration, colère, tristesse etc..), les problématiques de place, de sécurité et d’apprentissage également.
Pour les adultes: la kinésiologie peut aider à traverser des périodes de burn out, d’anxiété ou de dépression. Nous travaillons également sur des problématiques de sommeil, de douleurs chroniques, de traumas par exemple.
Quels sont les retours les plus marquants que vous avez reçus de vos clients ?
Le cas d’un enfant qui mordait à l’école, nous avons fait une séance pour l’aider sur ce sujet, et les retours après quelques jours étaient que le petit garçon ne mordait plus, ce qui m’a interpellée était que l’institutrice trouvait que son comportement était totalement différent à l’école!
Un autre cas m’a marquée: une femme est venue me voir pour une douleur à l’épaule et au trapèze. En séance nous avons fait le constat que cette douleur est apparue après une rupture avec un homme dont elle a eu peur physiquement. Le problème étant que sa profession à elle est de protéger: elle ne s’était jamais retrouvée dans cette situation de vulnérabilité et restait sur ses gardes en permanence. Suite à cette séance les douleurs ont disparu, le lien entre ses émotions et ses réactions corporelles avait été établi et écouté: le corps n’avait plus besoin de créer ces douleurs.
J’ai reçu une femme victime d’inceste, avec une amnésie traumatique jusqu’à ses 54 ans, je l’ai accompagnée à la suite de la récupération de sa mémoire (en parallèle d’un accompagnement en psychologie). Je l’ai accompagnée sur 12 séances et l’ai vu se transformer: passer de la rage profonde et justifiée à une forme d’acceptation et de choix de se prioriser pour se sentir enfin libre. Je lui ai offert la dernière séance et nous savions toutes les deux que c’était la dernière: elle rayonnait !
Comment se déroule une première séance de kinésiologie ?
Nous prenons le temps d’une anamnèse durant laquelle je pose des questions sur la santé de la personne, sur son état émotionnel, de vie, ses challenges actuels.
Ensuite nous définissons ensemble l’objectif de travail pour la séance: ce vers quoi la personne souhaite aller.
Puis nous passons à la technique: je recherche dans un premier temps des informations à mettre en évidence (émotion bloquée, croyance limitante, schémas de fonctionnement etc) et nous procédons aux “équilibrations”, le tout en échangeant, en invitant la personne à faire des liens avec les informations et à se connecter à ses ressentis.
Nous faisons enfin un bilan (ressenti, émotions, discours intérieur) pour constater les éventuels changements pour conclure la séance.
Pourquoi est-il important d’espacer les séances de plusieurs semaines ?
Il n’y paraît pas mais une séance de kinésiologie nécessite beaucoup d’énergie de la part du client, souvent les personnes sortent de la séance très fatiguées. Il est nécessaire de laisser au corps le temps (minimum 3 semaines) d’intégrer les changements profonds.
Quels résultats peuvent attendre vos clients après quelques séances ?
Je dis souvent que l’on remarque qu’un changement est profond quand à situation similaire, on se surprend à posteriori, avoir eu une réaction ou un comportement différent. Parfois c’est même l’entourage qui le fait remarquer d’ailleurs.
Cela peut se matérialiser par une forme de détachement sur une situation qui semblait jusque là insurmontable, des effets physiques, un sommeil de qualité…
Vous mentionnez que la kinésiologie cherche à combler le fossé entre médecine occidentale et médecine holistique. Comment cela se traduit-il concrètement dans votre pratique ?
La kinésiologie vise à lier tous les aspects de l’Être, elle est en ce sens complémentaire à la médecine allopathique. Quand la médecine occidentale cherche à comprendre le symptôme d’un point de vue physique, la kinésiologie, avec comme base la Médecine Traditionnelle Chinoise, cherche à trouver la cause du symptôme.
Il est évident que nous avons besoin de toutes les approches: si nous nous cassons la cheville, il est parfois nécessaire d’opérer, et si je me casse et me foule la cheville à plusieurs reprises, il y a certainement quelque chose à comprendre…
Comment maintenez-vous un équilibre entre une approche scientifique et l’intuition dans votre travail ?
Selon mon point de vue, le kinésiologie n’a aucunement affaire à l’intuition au départ, même si l’écoute active pourrait être interprétée comme telle. Nous nous basons sur l’étude du test musculaire qui révèle un stress ou une incohérence dans la mémoire du corps, et pour ma part cet outil et cette technique se suffisent à eux même. D’un point de vue plus scientifique, nous avons une approche empirique qui demande à faire ses preuves encore, et pourtant l’étude de l’épigénétique semble aller en ce sens.
Quels sont vos projets futurs pour développer ou diversifier votre pratique au sein des cabinets de Genève et de Reignier ?
Je suis passionnée par une des méthodes de kinésiologie appelée SIPS (Stress Indicator Point System), un “laser Kinesiologique“!, et je continue de me former chaque année avec comme objectif de devenir instructrice de cette méthode. Je prévois une formation en Belgique à l’IBK en mai et le diplôme d’instructrice avant la fin de l’année.
Site Internet : www.chloe-kinesiologie.ch